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l’augmentation importante du groupe eurosceptique  RSS feed
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Cavaliere1
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Joined: Apr 29, 2019
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En plein mi-mandat présidentiel, dans une période extrêmement trouble pour la cour Macronienne, les élections européennes sonnaient comme la « grosse sanction ».

Élections européennes = abstention + sanction ?

Et bien non, le raz-de-marée contre Macron n’a pas eu lieu… et les gens se sont déplacés en masse !

Cependant, ces élections européennes marquent un virage important dans la politique européenne.

Regardons cela plus en détails…

Les ruines de la politique françaises

« Un rapide parcours des résultats permet de bien comprendre l’ampleur de la nullité abyssale de ce qu’on peine encore à appeler « paysage politique français » et pour lequel le qualificatif de ruines baroques conviendrait probablement mieux. » [1]

En effet, faisant suite aux dernières élections présidentielles, les Français ont massacré les lambeaux sanguinolents des anciens partis traditionnels qu’étaient le PS et Les Républicains.

Contrairement aux attentes et malgré des mois de manifestations des Gilets Jaunes, le parti du président garde sa position dominante, quoiqu’en dise sa position de second.

Je ne parlerai même pas des Insoumis : le discours larmoyant de Mélenchon sur fond de bannière de parti qui s’affale donne le ton.

Seul les Verts peuvent crier victoire… en ayant repris une bonne partie des voix des socialistes déçus.

Macron en position de force

Certes le Rassemblement National (ex-FN) semble avoir fait le plein de voix.

En réalité, malgré un contexte national proche de l’insurrection, le RN n’a pas réussi à croître significativement.

En pourcentage de voix, il réalise un résultat similaire à 2014.

Au parlement européen, il reste le premier parti de France avec un petit siège d’écart avec le parti présidentiel.

La dissolution de l’Assemblée, demandé par Marine Le Pen à l’annonce des résultats, sonne tout de même un peu creux.

Globalement, il n’y a eu aucune surprise.

Le mouvement des Gilets Jaunes qui était la plus grosse manifestation depuis mai 1968, n’aura absolument rien changé à la politique française.

Étant donné la situation et l’absence d’alternative crédible, le président Macron peut envisager sa réélection avec confiance.

En lançant quelques doux regards sur la gauche, il n’aura aucun problème à rivaliser avec le Rassemblement National qui semble avoir atteint ses limites électorales.

La petite suédoise Greta Thunberg aura finalement provoqué plus de changements que tous nos politiciens et nos manifestations réunis…

Même massacre pour les vieux partis britanniques

Le Royaume-Uni faisait, ce week-end, l’exploit rare d’élire des députés pour une organisation qu’ils ont quittée il y a deux ans.

Sans grande surprise, le parti pro Brexit de Nigel Farage récolte un tiers des voix et massacre les deux partis traditionnels.

Le parti travailliste tombe à la troisième place, derrière les libéraux-démocrates.

Les conservateurs chutent même derrière les verts !

L’Allemagne s’en tire un peu mieux

En Allemagne, la chute des partis traditionnels est moins violente.

Les verts reprennent la quasi-totalité des voix perdues des socialistes.

Et c’est le parti eurosceptique AfD qui reprend les voix des conservateurs déçus.

Le parti CDU de Merkel reste le premier parti mais on perçoit clairement l’érosion de ses soutiens.

Italie : conséquences des politiques d’austérité ou des vagues migratoires ?

En Italie, les partis traditionnels sont également balayés par la LEGA et le Mouvement 5 étoiles.

S’il fallait encore démontrer que les nouveaux partis ont pris la place des anciens, c’est maintenant chose faite.

Espagne : Le spectre du franquisme tient les extrêmes à distance ?

L’Espagne est le seul pays d’Europe de l’Ouest où les partis traditionnels se maintiennent.

L’arrivée du parti d’extrême-droite VOX n’a pas impressionné.

Au passage la lucidité des Catalans inflige une sévère déculottée à notre ancien premier ministre qui termine au pied du podium de la course à la mairie de Barcelone. Olé !

L’Europe de l’Est ne surprend pas non plus

La Pologne, la Hongrie et la Bulgarie affirment à nouveau et avec force leurs positions eurosceptiques et surtout anti-immigration.

La République tchèque a soutenu deux partis difficilement classables mais clairement antisystèmes : ANO et le Parti Pirate.

La Slovaquie, après ses multiples scandales politiques, soutient maintenant un parti socio-démocrate pro-européen et fait donc office d’exception dans le groupe de Vysegrad.

Les pays baltes restent des petits bastions pro-européens. Leur amour de l’Union Européenne est proportionnel à leur peur ou leur haine de la Russie.

Les pays du Nord

La Finlande a vu l’électorat de l’extrême-gauche changer de camp et passer au vert.

Les écologistes deviennent ainsi le deuxième parti de Finlande, devançant les socialistes et les Vrais Finnois (extrême droite). Le parti conservateur libéral reste cependant le premier parti du pays.

Au contraire, la Suède, patrie de la petite Greta Thunberg, a vu les verts perdre la face. Etrange situation, où la Suède se voit être le seul pays d’Europe où les verts perdent des voix.

Notons l’augmentation importante des « démocrates de Suède », le parti eurosceptique et anti-immigration qui se retrouve avec 15% des voix à la troisième place !

Les socialistes et socio-démocrates restent la principale force du pays.

Passablement de changements au Danemark avec le parti de droite libérale Venstre (qui veut dire « la Gauche » !) qui fait une belle percée et devient le premier parti devant les socio-démocrates.

Cependant, le parti populaire danois, eurosceptique, subit une claque en perdant 10% des votes.

Une Europe en pleine mutation politique

Bien qu’il y ait des différences significatives selon les pays, on peut remarquer quelques points communs :
Les partis indépendantistes et anti-immigrations s’affirment presque partout avec quelques petites exceptions (Danemark et Slovaquie).

Les partis socialistes ou socio-démocrates font place, peu à peu, aux Verts.

Globalement, les partis traditionnels qui ont marqué la vie politique pendant des décennies sont remplacés par de nouveaux partis plus ou moins opportunistes

On assiste donc à une polarisation croissante

Pour la mi-juin, après la répartition des fonctions au sein de l’Union Européenne, Bill Wirtz nous fera un rapport complet sur les forces en présence.

On peut s’attendre à de profonds changements suite à l’augmentation importante du groupe eurosceptique
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